Le Tai Chi Chuan style Yang à Leipzig

Le Tai Chi Chuan est un art martial interne chinois créé au XVIème siècle par des moines taoïstes.

Le style Yang est le style le plus populaire et le plus pratiqué en Occident. 

Créé par Yang Luchan (1799 – 1872), qui a tout d’abord appris le style Chen auprès de Chen Changxing, cette forme de Tai Chi se veut lente et relâchée, fluide et ronde (contrairement au style Chen qui lui est pratiqué avec une alternance de mouvements lents et rapides voire, explosifs).

Comme dans tous les arts martiaux traditionnels, la transmission est passée de génération en génération de maître à élève et chaque élève a apporté sa contribution, sa manière de voir les choses et de ressentir cet art. 

Nous pouvons par exemple observer la pratique de Fu Zhongwen (élève direct de Yang Cheng Fu, petit-fils du fondateur) grâce à des films permettant si besoin de revenir à la source (ces vidéos sont disponibles notamment sur Youtube).

C’est cette évolution, personnalisée par ces différents maîtres et les nombreux enseignants (d’où une forme longue pouvant se composer de 80 à 108 mouvements), qui arrive à nous aujourd’hui. 

La forme longue que je propose se réalise en 108 mouvements et elle vise à unifier la Terre, l’Homme et le Ciel.

Quelques principes et règles

L’un des principes du Tai Chi est de développer une force souple et dynamique (Fajing : produire et envoyer de l’énergie – faire jaillir la force) « s’opposant » à la force physique que nous utilisons tous habituellement et instinctivement.

L’une des règles est de pratiquer dans le relâchement (Fangsong) ce qui favorise une belle fluidité des mouvements.

Cette relaxation permet ensuite de développer la force interne (Pengjing) possible en reliant toutes les parties de corps et en travaillant particulièrement sur l’enracinement (l’image d’un coup de poing peut ainsi être la suivante : c’est le pied qui déclenche l’énergie, c’est la hanche qui oriente cette énergie et la main qui laisse jaillir la force).

Nous allons donc pratiquer dans une forme continue (enchaînement fluide réalisé en continu) sans utiliser la force physique et en restant toujours relaxé (tête vers le haut et épaules vers le bas, articulations souples…).

Les bienfaits du Tai Chi Chuan

Sorte de relaxation active, de méditation en mouvement (voir également Iaido sur ce site), cette méthode apporte les mêmes bienfaits que la relaxation et la méditation comme par exemple :

• la détente physique, mentale et émotionnelle (gestion du stress et des émotions, nervosité, trouble du sommeil…),
• une ouverture à soi et à son monde intérieur (communication intrapersonnelle : inconscient, intuition…).

Associé à la longévité, cette méthode offre aussi :

• un assouplissement doux
• une optimisation de sa concentration
• une meilleure perception de soi et de ses sensations
• une meilleure coordination
• un apprentissage respiratoire (respiration ventrale)
• un développement de son niveau énergétique…

Notez que cet art martial est ouvert à tous (à part peut-être si vous souffrez trop d’arthrite : dans ce cas, veuillez tout d’abord consulter votre médecin).

L’efficacité du Tai Chi Chuan

Nombreux sont ceux qui peuvent voir cette discipline comme une forme de danse. C’est d’ailleurs souvent ce que l’on m’a dit à propos de l’Aikido (qui utilise notamment l’esprit du Chin-na) que j’ai pratiqué pendant vingt ans.

Pourtant, l’efficacité est bien présente et il suffit de réaliser quelques applications pratiques martiales pour s’en rendre compte.

En effet, chaque mouvement a un but martial (esquive, frappes - pied, main, paume, doigts, genoux, coude, épaule -, clefs Chin-na, points de pression, poussée, projection…) et, si cela vous intéresse, c’est ce que nous pouvons aussi étudier ensemble après avoir suffisamment pratiqué la forme longue à mains nues et ses 108 mouvements.

De même, vous pouvez également ajouter à votre pratique :

• le Qi Gong (Baduanjin - les 8 pièces de brocart pour notamment dénouer les épaules, la taille et les hanches afin de favoriser la circulation de l’énergie - Qi),
• le Tuishou (main collante ou poussante),
• le bang et la canne (forme moderne)
• ainsi que certaines techniques proches du Chin-na et venant de l’Aikido (voir Freeway).